Escalade
Les différentes formules d’engagement d’un guide/moniteur pour l’escalade :
Initiation en groupe :
Il est possible de s’initier à l’escalade en groupe (jusqu’à 12 personnes maximum). La séance se déroule sur un site adapté à l’initiation et facile d’accès, avec aussi un espace adapté aux enfants au pied des voies.
Je peux installer plusieurs cordes sur un même secteur pour que les clients puissent grimper tout en apprenant les bases de la sécurité (nœud en huit, assurage 5 mouvements).
Vous pourrez grimper en « moulinette », c’est-à-dire assuré par la corde qui passe dans le relais au sommet de la voie et qui est ensuite tendue par votre compagnon de cordée au sol, grâce à un appareil d’assurage. L’autre aspect important est l’expérimentation de la descente, où vous devrez prendre confiance en vous, en votre assureur et en votre matériel, pour vous suspendre dans le vide.
C’est donc une vraie école de l’humilité et de la confiance que de s’initier à la l’escalade. Ce genre de séance est possible dès 7 ans, en famille, en groupe. Et est très apprécié par les écoles, centre de vacances, ou comité d’entreprises.
Engagement privé pour gravir une grande voie :
Je peux assurer une à deux personnes maximum pour l’ascension d’une grande voie. Cela ressemble un peu au fonctionnement guide/client en alpinisme.
Le principe est simple, je monte en tête et réalise un relais à la fin de chaque longueur de manière à assurer mes clients. Nous répétons l’opération autant de fois qu’il y a de longueurs pour aller au sommet de la paroi. La descente se fera en rappel, ou parfois à pied par un sentier de l’autre côté de la voie.
Il existe deux possibilités de pratiquer la grande voie :
On peut grimper des voies entièrement équipées sur des broches scellées ou sur des goujons à expansions, ou même sur des spits (un peu moins solide que les goujons, donc on se méfiera de cet équipement s’il date de plus de 20 ans…).
Cette pratique permet de grimper des parois plus ou moins difficiles sans avoir à se soucier des protections. Le matériel nécessaire se résumera à un jeu de dégaines et une corde (à double, car on redescendra souvent rappel). C’est donc une belle manière de se plonger dans la verticalité, en sécurité avec souvent, du bon rocher compact.
L’escalade dite en « Terrain d’aventure » consiste à grimper en suivant la plupart du temps des lignes de faiblesses de la paroi. C’est-à-dire des fissures et trous, permettant de placer ses protections (les coinceurs câblés et coinceurs mécaniques appelés « Friends »). On y trouve souvent des pitons, par ci par là, ou aux relais, dont certains datent de l’époque « héroïque » de l’alpinisme. Il conviendra donc de renforcer cet équipement et de n’y accorder qu’une confiance « relative ou approximative ».
Cette pratique, s’apparentant plus à de l’alpinisme de par son caractère aventureux, demande une grand expérience de l’escalade et des manœuvres spécifiques de cordes et de placement des protections. Il sera d’autant plus appréciable, pour un grimpeur expérimenté désirant s’offrir une belle ascension, d’engager un guide pour réaliser son projet dans les meilleures conditions.
Combien coûte une séance d’escalade :
En groupe à partir de 3 personnes :
- 60€ / personne la demi-journée
- 100€ / personne la journée
Groupe scolaire tarif spécial :
- 200€ la demie journée
- 300€ la journée
Engagement privé Guide demi-journée grande voie :
- 1 client 200€
- 2 clients 250€
- Sancy 180€ / 200€
Engagement privé Guide journée grande voie :
- 1 client 350€
- 2 clients 400€
- Sancy 300€ / 350€
Engagement privé Guide Clubs :
- 250€ la demi-journée
- 400€ la journée
Les grandes voies du Sancy et du Cantal :
Dans la vallée de Chaudefour :
• la Crête de Coq avec ses 120m de dalles inclinés offre une escalade en adhérence la plupart du temps dans le 5ème degré. Donc adapté à des grimpeurs peu expérimentés qui souhaitent une escalade peu athlétique.
• La Dent de la Rancune : Un monolithe de 90m, unique en son genre et très impressionnant, où l’escalade peut être aérienne, plutôt verticale voir déversante par endroits. Pour des grimpeurs plus aguerris, on pourra tenter la voie normale ou la Bobo dans le niveau 5+/6a. Les autres voies seront réservées à des grimpeurs confirmés pour des longueurs entre 6b et 7a dans l’ensemble pour la face Sud. Quelques voies très difficiles en Face Nord…
Côté vallée du Mont Dore :
• Le Capucin : Une escalade unique au monde, sur un rocher unique au monde… La finesse et la technique seront de rigueur. Il faut oublier votre niveau en salle et encaisser avec humilité les cotations réalistes de l’escalade en falaise. De belles possibilités de petite grande voie dans la Voie El Cap notamment, en restant dans le 6a, ou en allant simplement gravir l’Aiguillette du Capucin pour son caractère montagne.
• La Roche Tuillière : la falaise parfaitement adaptée pour une première grande voie facile avec tout de même 140m d’escalade. Les premiers mètres sont un peu raides et laissent le choix de la difficulté entre le 4 et le 5 suivant la voie choisie. Puis ça se couche pour finir en varappe facile jusqu’au sommet. Il est possible de redescendre par un sentier, ou de découvrir la descente en rappel sur la Face Est très raide.
Côté Cantal :
• Le Roc d’Hozière : Avec ses 240m de hauteur, c’est la plus longue escalade d’Auvergne. Comme à la roche Tuillière, on grimpe sur de la phonolithe, avec des prises ronde souvent latérales, qui poussent le grimpeur à réfléchir aux bons placements pour être en équilibre. La voie « Bulle d’Hozière », avec ses 9 longueurs, dont 2 un peu difficiles dans le 5+ est une voie peu athlétique, qui permet d’aller au sommet pour profiter d’une des plus belles vues de montagne du massif central. Un sentier contournant la roche nous ramène à la voiture au fond de la vallée. Un des incontournables des terres du milieu.
Quelques belles destinations pour de la grande voie dans le Massif Central :
• Les Gorges de la Jonte, entre les Cévennes et l’Aveyron, c’est presque le Sud, mais avec un zest du climat des montagnes de Lozère. Pour une grande voie ambiance verticale et aérienne garantie, sur la « dolomie », un calcaire gréseux absolument magnifique. Il y a aussi de belles possibilités en terrain d’aventure.
• Le Rocher de Trenze, près du Mont Lozère : Un granite parfait avec des fissures presque Chamoniardes pour s’adonner à une escalade agréable pouvant développer jusqu’à 300m ! Le cadre est très sauvage et nature. Un petit bijoux perdu dans les collines de Lozère…
• Les gorges d’Héric, dans le massif du Caroux : C’est l’extrémité sud du massif central, à seulement 1h de Béziers, mais l’altitude (presque 1000m) et le micro climat du Caroux en font un site d’escalade fréquentable une bonne partie de l’année. De très belles voies granite en fissures, dont beaucoup nécessitent de poser soit même ses protections. On peut même y parcourir des voies de René Desmaison.
• Les gorges de l’Ardèche et le cirque du bout du monde à Saint Guilhem le Désert, offrent de belles grandes voies athlétiques pour les grimpeurs costauds. Comme le pilier d’Auteridge, ou la voie « Carmina » de Saint Guilhem dont les 6 longueurs se grimpent entièrement à l’abri de la pluie !
Quelques belles destinations grande voie en France…
Les escalades incontournables de France
• Les Gorges du Verdon : Inutile d’en faire l’apologie, c’est un site mondialement réputé, et je serai honoré de vous y emmener !
• Les Calanques : Un des plus beaux cadre pour grimper en France…
• Les grandes voies des Préalpes calcaires : Quelques grands noms qui ont marqué l’histoire et qu’il faut « cocher » dans sa vie de grimpeur : Le Dévoluy (Pic de Bure, Obiou, paroi des Gillardes…), le Vercors (Mont Aiguille, Gerbier..) , le Diois (paroi d’Archiane, Glandasse, Trois Becs…), ou les Aravis (Pointe Percée, Tour d’Areu, Tête à Turpin…)
• Chamonix : La vallée célèbre pour l’alpinisme, mais où l’escalade se passe sur un granite d’exception et en haute montagne ! Là aussi, un incontournable, et un massif où le métier de guide prend tout son sens. Autant pour les approches glaciaires, que pour trouver les solutions de repli dans la complexité des options du massif et de ses remontées mécaniques.
Petite historique de l’escalade dans le Puy de Dôme :
Les premières escalades dans le Puy de Dôme remontent aux années 1930. Où il était de coutume pour des membres du Club Alpin Français, de s’attaquer à des rochers tels que les 3 capitaines au Ferrand Sud, le rocher du Gratton et du Moine de Chaudefour, la Roche Tuillière, ou encore les rochers proches de Clermont comme Ceyrat et Boisséjour… La fameuse Dent de la rancune, dernier problème de l’escalade auvergnate, fût résolu en 1942 en escalade artificielle (technique consistant à se hisser de pitons en pitons à l’aide d’étriers) par un alpiniste Grenoblois nommé Lallemand.
Dans les années 70, l’escalade « explose » un peu partout dans le monde grâce à l’évolution du matériel et des techniques. Chaussons d’escalade à la gomme adhérente et précise, cordes en nylon, mousquetons légers… Tout ça ajouté au niveau technique qui passe alors du 6ème au 7ème degré, permettra de belles réalisations et de belles premières sur les rochers auvergnats ! Les grimpeurs commencent à équiper les falaises grâce aux perforateurs thermiques permettant de placer les protections qui resteront à demeure. C’est le début de l’équipement des falaises sur broches scellées ou goujons à expansion, ou encore sur « spits ».
Les pionniers de cet air, Denis Collangette, Jean Pierre et Franck Frachon, Gérard Russier, Jean Pierre Constant, pour n’en citer que quelques-uns… s’illustrent dans la vallée de Chaudefour sur les parois de la Rancune et de la Crête de Coq. Dans la vallée du Mont Dore, les frères Gérard et Michel Monneron, initiés par le Guide Collangette, s’attaquent au Capucin, et au Verrous du Val de Courre…
Dans les années 80 et 90, quasiment tous les rochers du Puy de Dôme, du Cantal, et de la Haute Loire sont équipés, dont beaucoup par les guides Denis Collangette et François Pallandre, financés par la fédération française de la montagne et de l’escalade. Beaucoup de travail bénévole en parallèle viendra compléter ces équipements.
Des grimpeurs de très haut niveau (Patrick Berhault, Lynn Hill, Olivier Broussouloux, Fred Vimal…) viennent libérer ou répéter les premières voies de difficulté extrêmes comme le surplomb de la demi-lune à la rancune (7a), le mur de « Quoi de neuf » au Capucin (8a+) ou Manpower (7c) et la voie Fred (7c+) en face Nord de la Dent de la rancune…