Topo Le Petit Plus+

D’autres équipements ont été réalisés à saint Sauves, notamment sur le « Bastion », où avec mon ami Gaylord Dugué, nous avions équipé en 2005, 2 belles lignes dans le 7a/b avec une grande ambiance plein gaz au dessus des voies de Saint Sauves. Ces voies n’ont quasiment jamais été fréquentées. Elles sont abandonnées désormais pour laisser place à la nidification du grand corbeau. Toujours ensemble, nous équiperons plus tard une variante de départ de la voie Eldorado dans un petit dièdre. Nous l’appellerons « El Dièdre à dos ». 

Lors d’un stage initiateur, encadré par David Vigouroux, j’avais alors 17 ans…nous avions aussi équipé plusieurs lignes dans un niveau 5+/6a à droite du secteur classique de St sauves. Ces voies sont aujourd’hui sous la mousse. 

Récemment, lors d’un stage initiateur également, que j’encadrais cette fois ci. J’ai placé un relais sur 2 broches scellées avec une chaine au pied des voies, dans un renfoncement qui me semblait le plus abrité de la pluie. Evidemment, pour éviter que cela soit gênant pour l’escalade,  je l’ai mis entre deux lignes, dans une zone complétement dépourvue de prise, à environ 1m du sol.  Il m’arrive souvent de venir ici pour ce genre de stage, et j’ai besoin à chaque fois d’un « relais pédagogique » au pied des voies, de façon à expliquer des manœuvres spécifiques au sol aux stagiaires. Ce relais pourra également servir à « s’auto assurer » quand on grimpe seul en tête. Ou encore, pour se faire assurer par une personne trop légère sur le relais, et non au pontet, pour éviter tout accident lié aux différences de poids entre assureur et grimpeur.  

Cette action m’a value quelques reproches par la suite… Quelqu’un a coupé mon relais à la meuleuse, je l’ai retrouvé déposé au sol quelques jours après. Très difficile de m’écraser devant ce genre de personnes, qui depuis le fond de leur vallée étroite, s’approprient des petits rochers, et tentent d’imposer leur lois, leur façons d’équiper, leurs cotations. Cela va jusqu’à s’auto proclamer: « propriétaire intellectuel du site ». On m’a ensuite accusé d’avoir « modifié l’équipement d’une voie »… Il m’est difficile de croire que des grimpeurs, puissent agir ainsi. Orgueil, ego, jalousie, sentiment de propriété, ou de « c’est moi le premier »…  Nous ne sommes que des êtres humains de passage sur cette terre. Il faut essayer de vivre ensemble en partageant (dans la tolérance), le peu de rochers qui jalonnent le territoire du massif central.